Je suis Charlie

Je suis Charlie

Gay Grenoble le jeu 8/01/2015 | 1 commentaire

#JeSuisCharlie

Friendly

En tant qu’éditeur et média, je ne peux pas rester indifférent à cet attentat terroriste contre Charlie Hebdo qui a eu lieu ce mercredi 7 janvier 2014 vers 11h30 à Paris où 12 personnes ont été assassinées.

Je suis Charlie

C’est avec une profonde émotion que je m’associe à la douleur et à la tristesse des familles, amis et proches des victimes.

Je suis Charlie.

Connecté sur Facebook, les premières informations ont commencé à défiler. J’ai continué à travailler. Puis, d’autres informations sont apparues sur le fil de mon actualité et des vidéos. J’ai continué à travailler. Des informations plus précises et différentes sources relayaient l’attentat. J’ai regardé une vidéo et une autre. Choqué ! J’ai allumé la télé à zapper entre les deux principales chaînes d’infos de la TNT. Abasourdi par ce qui s’était produit, je ne pouvais plus continuer à travailler.

Je suis Charlie.

Après une longue réflexion tout en suivant l’actualité, je voulais, je me devais de relayer et de me rendre au rassemblement de Solidarités avec Charlie Hebdo qui a eu lieu ce soir, mercredi 7 janvier 2014, à 18h place Félix Poulat à Grenoble sans aucune pensée de récupération – surtout pas.

Je suis Charlie.

Arrivé sur la place Félix Poulat à 18h, celle-ci était déjà noire de monde… Relativement calme.

Le trafic des trams était déjà arrêté dans un sens.
Je la traverse pour me rendre à un point un peu plus élevé, côté arrêt Victor Hugo, afin de prendre une photo et aussi prendre la température des participants. Un rassemblement plutôt solennel pour le moment.

Solidarités avec Charlie Hebdo - Rassemblement Grenoble 07/01/15

Je suis Charlie.

Pendant ma traversée dans un sens à pied, je regrette que la SEMITAG laisse encore passer trois trams en provenance de la Gare.

La place n’a jamais été aussi remplie pour un RDV aussi spontané.

Afin d’éviter toute récupération, l’organisation souhaite qu’il s’agisse d’un rassemblement silencieux.

Quelques mains tendues avec un stylo au bout des doigts, très peu de pancartes, quelques personnes tiennent également dans leurs mains « Je suis Charlie ».

Je regrette la présence de banderoles de la CGT. Je trouve ça indécent.

Quelques voix s’élèvent. Je n’entends pas bien. Je me rapproche du milieu de la place. J’entends vaguement « Baissez les banderoles ». Rien n’y fait. C’est triste.

La seule banderole large et visible est accrochée sur un balcon surplombant la place : « Club de la Presse de l’Isère ». Un officier de police haut gradé (je ne connais pas les grades) prend la parole. Un homme crie « Plus fort ! ». Je me suis rapproché pour mieux entendre. Sans micro ni porte-voix, l’officier après quelques mots demande une minute de silence. La place bondée de milliers de personnes est silencieuse. C’est impressionnant, solennel, respectueux.

Je suis Charlie.

A l’issue de la minute de silence, applaudissement. Je le regrette personnellement, ça me gêne. Je préfère rester silencieux et ne pas applaudir. Applaudir quoi d’abord ?

Puis, un petit groupe de personnes commence à chanter la Marseillaise repris plus ou moins ici et là. Mais de nombreux sifflets et huées se font entendre pour laisser place à un choeur plus élevé de « Je suis Charlie. Je suis Charlie. ».

Je préfère toujours garder le silence. En tant que Français, je suis profondément respectueux de notre hymne national. Mais, je trouve que le moment pour la chanter est déplacée. Je regrette autant les huées, les sifflets que ceux qui ont commencé à chanter la Marseillaise ou scandé « Je suis Charlie ». Je trouve cela déplacé.

Le rassemblement se veut silencieux mais dans ma tête résonne à plusieurs reprises « Je suis Charlie ».

Je décide de rentrer doucement, tranquillement en zigzaguant sur la place en regardant les visages, en écoutant vaguement les conversations.

Mes pensées espèrent que cet événement ne donnera pas plus de place aux extrémistes de tout bord, plus d’importance aux fanatiques de toutes espèces, plus d’étroitesse d’esprit aux dérangées du cerveau, plus de folies.

J’ai vu des enfants, des ados, des jeunes et des moins jeunes. J’ai vu des gens de gauche, de droite, du centre. J’ai vu des grands, j’ai vu des petits. J’ai vu des hétérosexuels et j’ai vu des homosexuels. J’ai vu beaucoup de « blancs », et peu de gens de couleurs. Je regrette de n’en avoir pas vu plus.

J’ai surtout vu des personnes humaines qui n’ont pas peur.

Je suis Charlie.

Pour la liberté d’expression, pour la liberté de la presse, pour la liberté de l’information.

Je suis Charlie

Edit : un autre rassemblement a lieu Dimanche 11 janvier 2015 – Marche Républicaine #JeSuisCharlie Grenoble.

Source Visuel et Slogan « Je suis Charlie » : @joachimroncin
Post original le 07/01/15 – Mise à jour le 09/01/15

Partage cette page Gay Grenoble sur tes réseaux sociaux :